Entretien croisé avec
Pauline Payen
et Zelda Pressigout

Qu’est-ce que les champignons évoquent chez toi ?

Pauline (l’autrice) : Ma relation aux champignons a « mal » commencé : comme beaucoup d’enfants, je n’aimais pas du tout en avoir dans mon assiette ! Mais j’ai toujours aimé les observer à la campagne et en forêt : ils ont tellement de formes et de couleurs étonnantes.

Qu’est-ce qui t’a plu dans l’illustration de Champignons ?

Zelda (l’illustratrice) : Dans Champignons, j’ai dû modifier l’échelle avec laquelle j’ai l’habitude de dessiner : faire de gros plans ou dessiner de gros champignons avec plein de détails. Je me suis bien amusée à faire les textures des champignons, car ils sont tous différents. J’ai bien aimé mélanger un dessin “réaliste” avec un dessin plus “stylisé”. Mais ce que j’ai préféré faire par-dessus tout, c’est de dessiner les visages des champignons.

Que trouves-tu d’intéressant chez les champignons ?

Pauline : Ce sont des êtres vivants incroyables ! On s’attarde généralement moins sur eux que sur les animaux mignons, pourtant, ils méritent toute notre attention. Microscopiques ou géants, symbiotiques ou parasites, comestibles ou mortels… En faisant mes recherches pour ce livre, j’ai appris plein de choses extraordinaires sur ce règne à part !

Quelle information t’a le plus étonné à la lecture du texte ?

Zelda : Ce qui m’a le plus marqué c’est le rôle du mycélium. J’ai trouvé ça magnifique, cette entraide souterraine entre les plantes et les champignons.

Selon toi, quelle est la chose la plus folle que les enfants peuvent apprendre sur les champignons ?

Zelda : Rien que le fait que quand on cueille un champignon, on cueille uniquement une toute petite partie du champignon, le sporophore, c’est fou ! C’est sous terre que la plus grande partie se cache, sous la forme d’un réseau de filaments, le mycélium. Le mycélium se mêle aux racines des plantes : le champignon fournit de l’eau et des sels minéraux à la plante… en échange des sucres qu’elle fabrique. Et c’est aussi grâce au mycélium que les plantes échangent certains signaux.

Quelle a été ta technique de dessin pour illustrer ce documentaire ?

Zelda : J’ai dessiné à la plume et à l’encre de Chine, j’ai ensuite fait la couleur à l’ordinateur. J’aime bien mélanger la technique traditionnelle du dessin à la main avec la technique plus moderne de la colorisation numérique.

Quel est ton champignon préféré ?

Pauline : Je ne vais pas être très originale, mais pour son joli chapeau rouge luisant à flocons blancs, l’amanite tue-mouches !

Zelda : La girolle est mon champignon préféré à manger et le clathre est celui que j’ai préféré dessiner. Je trouve son aspect vraiment étonnant, au cours de sa vie, ce champignon peut prendre plusieurs aspects différents et il ressemble beaucoup à une végétation qu’on pourrait voir dans les fonds marins !